Angie #

http://www.youtube.com/watch?v=l1wH-PdPoTE

Ouverture inattendue parmi les éclats étincelants de la foudre.
Explosion de lumière sortie d’une nappe brumeuse et grisâtre.
Il me semble que nous nous dirigeons vers une contrée inexplorée et pleine d’espoir.
Un monde utopique où il fait bon de réfugier sa pensée.
Décomposition filandreuse parsemée de tâches subsistantes.
Matérialisation de l’espoir et apaisement des sens.
Après la pluie, vient le beau temps.

Les yeux sont le reflet de l’âme.
L’âme c’est la vie, la vie marquée par le temps qui passe.
Le temps dans l’espace.
Ce temps file plus ou moins vite dans un espace de vie qui nous est imparti.
(1 min)
Je viens de la perdre cette minute de ma vie, une minute de perdue et aucune de retrouvée.
Où parti-t-il ce temps échappé de mon existence ?
Dans un mouvement circulaire il coule, glisse, fuit et s’évapore.
Il passe, se débat, lutte pour ralentir.
Un geste, un mouvement dans le temps ne marque pas l’Histoire s’il n’est pas le digne représentant de cet esprit torturé.
Comment le stopper, il file loin de mon espace, me volant chaque partie de cette vie mouvementée.
Espace de vide, le silence se fait.
Ma tête se vide, les secondes s’égrènent sans les minutes.
Où trouver le temps envolé de mon espace libéré ?
Mouvement incompris d’un esprit torturé dans l’espace de ma tête.

Lassitude, solitude.
Fatiguée de tout, de çà, d’elle.
Si jeune et déjà blazée.
Si jeune et déjà déçue,prise de conscience de cette vie répétitive.
Noir, gris, tout s’accumule.
Faire semblant, ne rien laisser paraître, mentir et se voiler la face.
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Foutaises !
Ils ne s’inquiètent pas, profitent et oublient.
Entière dans tout ce qui est entreprit et toujours coupée dans l’élan de volonté.
Flots de paroles désintéressé.
Se faire plaindre et jubiler de détresse.
Voir ces larmes couler sur mes joues fardées.
Ressentir le vide et l’impuissance.
Fatiguée de tout, de çà, d’elle.
Ne pas lâcher, vaincre et s’en sortir.

Regardez-les, ils se ressemblent tellement.
Le reflet de soi-même, la même image renvoyée par cet être qui n'est pas moi.
Cette voix, ces couleurs, ces mimiques c'est moi, c'est lui.
Il est mon double, le miroir de ma vie.
Les yeux sont le reflet de l'âme.
Il est le reflet de mon âme. Identique extérieurement pourtant tellement différent.
Cette tâche brune sur son avant-bras, la couleur plus claire de ses yeux et cette intonation dans sa voix lorsqu'il prononce ce mot.
Nous ne faisons qu'un, nous sommes complémentaires de part nos différences.
Ce qu'il n'a pas, il m'en a été fait don ; ce que je n'ai pas, la vie lui a offert.
Personne ne nous différencie, seul nous-même et nos créateurs qui reconnaissent la chair de leur chair.
La profonde délectation de confondre les situations, de tromper les gens et leurs esprits étroits.
Mais à trop vouloir jouer, on perd, on se blesse ...